D’après l’enquête bien-être(1) réalisée par l’ANESF en 2018, 9 étudiant·e·s sagesfemmes sur 10 se considèrent dépendant·e·s ou partiellement dépendant·e·s financièrement d’un tiers ou d’une aide, et un tiers de ces dernier·ère·s considèrent leur situation financière comme “mauvaise” à “très mauvaise ».
De plus, seuls 25% des étudiant·e·s sages-femmes ont une activité rémunérée en parallèle de leurs études, contre 46% dans la population générale étudiante (selon l’OVE) ; cette disparité est dûe à l’instabilité du planning de formation, avec un rythme de stage composé de gardes de jour, de nuit, week-ends et jours fériés, ce qui empêche de concilie un travail à horaires fixes avec les études de maïeutique. De plus le travail demandé par les cours théoriques et la rédaction du mémoire de fin d’étude pour les étudiantᐧeᐧs du deuxième cycle ne laisse pas beaucoup de temps libre. Enfin, d’après l’enquête de la FAGE réalisée par l’IPSOS(2), 75% des étudiant·e·s rencontrent des difficultés financières depuis
le début de la crise sanitaire en 2020.
Cette année, le coût moyen de la rentrée d’un·e étudiant·e sage-femme entrant en 2ème année de licence s’élève à 2621,56€, d’après le calcul de l’indicateur du coût de la rentrée réalisé par l’ANESF en 2021(3). Ce calcul révèle également une augmentation de 1,78% de ce coût par rapport à la rentrée universitaire 2020-2021. Par ailleurs, il est important de noter que ce montant exclut les frais inhérents aux déplacements des étudiant·e·s sages-femmes pour se rendre en stage.
Afin de préciser la nature et l’importance de ces frais de déplacement, l’ANESF a mis à jour son enquête logement-transport réalisée en 2021(4). Cette enquête a notamment mis en lumière le fait que la moyenne de semaines de stage en premier cycle (2ème et 3ème année d’étude) et deuxième cycle (4ème et 5ème année d’étude) est identique bien que seul·e·s les étudiant·e·s du deuxième cycle d’étude de maïeutique bénéficient d’indemnités de transport. 

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