Contribution – Accès à la santé chez les étudiant·e·s sages-femmes
“La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité”(1). Par définition, il s’agit d’une notion relative, propre à chaque individu, qui n’est pas forcément visible et qui est associée à la notion de bien-être.
La santé englobe donc 3 composantes :
- La santé physique
- La santé mentale
- La santé au niveau social
Les jeunes 18-25 ans sont une partie de la population qui est particulièrement fragile en ce qui concerne la santé au niveau de l’accès et de la fragilité psychologique. En effet, 30,1% des étudiant·e·s ont montré des signes de fragilité
psychologique selon l’OVE 2022(2). Les étudiant⋅e⋅s sont pour la plupart dans une situation précaire et rendant l’accès à la santé compliqué. D’après l’OVE(2), 33% des étudiant·e·s ont renoncé à des examens ou soins médicaux pour des raisons financières en 2022.
De plus, 42,1% des étudiant·e·s(2) ont renoncé à des soins au cours des 12 derniers mois parce qu’ils ou elles n’ont pas le temps ce qui montre que l’enseignement supérieur ne laisse que peu de place au temps d’aller se soigner.
Les services universitaires de santé sont très peu utilisés avec 72,1%(2) des étudiant⋅e⋅s qui n’ont jamais utilisé⋅e⋅s les services de santé de leur établissement. Dans certains cas, il⋅elle⋅s n’ont même pas de service de santé d’après 14,8%(2) des étudiant⋅e⋅s.
D’après l’Enquête Bien-être 2023(3) réalisée par l’ANESF, 1 étudiant·e sage-femme sur 2 ont déjà renoncé aux soins dont 77% plusieurs fois. Dans 60% des cas, l’étudiant·e considère que son emploi du temps ne le permettait pas et 18% des étudiant·e·s n’avaient pas assez de moyens financiers pour se soigner. Ces chiffres nous interrogent sur l’accès à la santé chez les étudiant⋅e⋅s sages-femmes.
Cette contribution a pour objectif d’expliquer les différentes raisons pour lesquelles l’accès à la santé chez les étudiant⋅e⋅s sages-femmes est compliqué et recense nos différentes positions pour améliorer la situation.
En vous souhaitant une bonne lecture,
Benjamin Lohez
Vice-Président en charge des Affaires Sociales et de la Défense des Droits à l’ANESF