Les études de Sage-femme
Depuis 2023, les études de sage-femme durent 6 ans et sont organisées en 3 cycles. À l’issue de ces études, les étudiant·e·s doivent soutenir une thèse d’exercice, qui leur confère le titre de docteur·e en maïeutique. Elles peuvent être suivies au sein d’un des 34 établissements de formation. Ces derniers sont tous publics, sauf un des deux établissements présents à Lille, les frais d’inscription sont les mêmes que pour les autres formations universitaires.
Durant ses études, l’étudiant·e sera amené·e à travailler de nombreuses disciplines fondamentales (Biochimie, Biophysique, Statistiques, Immunologie, Hématologie, Histologie, Microbiologie, Virologie, Pharmacologie, Anesthésiologie, …), mais aussi des disciplines spécifiques à la maïeutique (obstétrique, pédiatrie, gynécologie, …) et réaliser de nombreux stages cliniques. Quelques stages cliniques peuvent être réalisés à l’étranger, mais cela dépend de l’établissement de formation.


Premier cycle
Diplôme de Formation Générale en Sciences Maïeutique Grade Licence
Entrée dans les études de sage-femme jusqu’en 2027:
Suite à la loi de juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé : la PACES (Première année Commune aux Études de Santé) a été remplacée par diverses voies d’accès : un parcours d’accès spécifique santé (PASS), des licences avec un accès santé (LAS), une licence Sciences pour la Santé (L.SPS), des voies paramédicales de plus de 3 ans d’études, ou encore des passerelles depuis d’autres formations.

Cette réforme a été conçue dans l’optique de diversifier les profils d’étudiant·e·s accédant aux études de santé, d’éviter le redoublement et de faciliter la réorientation de l’étudiant·e en cas d’échec durant l’accès aux études de santé. De plus, le but était de faire d’une année avec un accès santé, une réelle année de formation et plus uniquement de sélection.
Chaque étudiant·e dispose de deux tentatives pour candidater aux études de santé, mais une seule de ces tentatives peut être faite via le parcours PASS.
Concernant les voies d’accès majoritaires :
- Le PASS est une année composée d’enseignements santé en grande partie (majeure) et d’enseignements autres hors santé (mineure).
- A l’inverse, la LAS est composée en majorité d’enseignements hors santé (majeure) et d’enseignements santé (mineure).
Plusieurs cas de poursuite d’études sont possibles après une année avec un accès santé :
- L’année est validée et l’étudiant·e dispose des notes nécessaires à l’accès aux filières de santé : il·elle est alors admis·e dans la filière de santé de son choix.
- L’année est validée mais l’étudiant·e n’est pas accepté·e dans une filière de santé. Il·elle a la possibilité d’entrer en LAS 2 correspondant à la discipline de la mineure suivie en PASS ou à la discipline de sa licence avec accès santé de première année.
- L’année n’est pas validée en première session d’examen :
- L’étudiant·e passe des passe des épreuves de deuxième session (ou plus communément appelées « rattrapages ») afin de valider son année, et peut ainsi entrer en LAS 2 correspondant à la discipline de la mineure suivie en PASS ou à la discipline de sa licence avec accès santé de première année.
Les instances gouvernementales et parlementaires travaillent actuellement sur un modèle évolutif de l’accès aux études de santé. Le but est de remplir les objectifs annoncés lors de la réforme de 2019, n’ayant pas été cochés. Pour le moment, il n’y a pas d’informations plus précises.
DFGSMa 2 & DFGSMa 3 : 2 ans
Une fois que l’étudiant·e a réussi à accéder aux études de sage-femme, il·elle entre en DFGSMa 2 (deuxième année).
Un des objectifs du premier cycle est la maîtrise des gestes et protocoles élémentaires en maïeutique.
Généralement, toute la physiologie du corps humain, en obstétrique, gynécologie et pédiatrie est abordée durant le premier cycle.
Des premiers stages pratiques en maternité sont réalisés dès la deuxième année.
Second cycle
Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Maïeutique
2 ans – Grade Master
Le second cycle des études comprend les 4e et 5e années. Ce cycle est marqué par de nombreux stages cliniques. Les étudiant·e·s ont un statut particulier d’ ”étudiant·e hospitalier·ère” leur permettant d’avoir droit à une certaine rémunération et des indemnités de déplacement. Le deuxième cycle est généralement plus centré sur la pathologie.

Troisième cycle
Troisième Cycle Court des Études de Maïeutique
1 ans – Grade Doctorat
Le troisième cycle court est constitué d’une seule année, et prépare à l’exercice autonome de la profession. Les étudiant·e·s sont encore considéré·e·s comme étudiant·e·s hospitalier·ère·s et sont donc rémunéré·e·s.
Un stage pré-professionnalisant devra être effectué. Ce stage doit permettre à l’étudiant·e de mettre en application, dans le cadre d’une autonomie contrôlée, les connaissances théoriques, pratiques et cliniques acquises au cours des études.
Une fois diplomé·e, la·le sage-femme peut exercer en hopital (privé ou public), en cabinet libéral, en protection maternelle et infantile… Et ce, partout en Europe !
La thèse d’exercice :
À la fin du troisième cycle, les étudiant·e·s présentent une thèse d’exercice, qui une fois soutenue leur confèrent le titre de docteur·e en maïeutique. Cette thèse doit constituer un travail de recherche, mais peut porter sur de très nombreux sujets.
Formations Complémentaires
Le cursus peut être complété par des Masters, des Diplômes (Inter) Universitaires (DU/DIU) permettant de développer et d’acquérir certaines compétences dans des domaines précis : échographie, médecine foetale, sexologie, acupuncture, …
Un·e sage-femme peut également s’orienter plus particulièrement au sein d’un cursus de recherche. Il·elle pourra entamer ce parcours de recherche de 2 façons :
- Soit en validant une première année de master de recherche durant les études de sage-femme dans le cadre de parcours libre personnalisé. La deuxième année de master devra être réalisée entièrement lors d’une année de césure ou une fois le cursus de formation de sage-femme terminé.
- Soit en s’inscrivant dans un master de recherche après l’obtention de son diplôme d’état de sage-femme.
Après l’obtention d’un master de son choix , il est possible de poursuivre vers un doctorat. Cela implique la validation d’une thèse. Il est nécessaire de trouver un laboratoire partenaire pour la réalisation du projet de recherche, ainsi qu’une école doctorale.
Alana Bouvier
Vice-présidente chargée de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, 2025-2026
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