Communiqué de Presse – Plan santé 2022

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Paris, le 19/09/2018

« Plan santé 2022 »

 

En ce lendemain d’annonces gouvernementales sur le « Plan Santé 2022 », l’ANESF salue des réformes d’envergure, bien que celles-ci auraient gagné en ambition en allant plus loin sur les volontés d’interprofessionnalité. Il est plus qu’urgent de réformer un système de santé à bout de souffle qui ne répond plus aux défis actuels de la santé et qui génère un état profond de mal-être pour les étudiant.e.s et les professionnel.le.s.

L’ANESF se réjouit que le patient soit au cœur de ces réflexions. En effet, un système de santé efficient s’articule autour des besoins et des demandes de ses usagers, et pas uniquement dans une démarche d’économies. Nous saluons aussi la volonté de développer les soins de proximité, ancrés dans un territoire au travers des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles (MPS).

Dans la logique d’optimiser les parcours de soins, tout en mettant l’accent sur la prévention, il est primordial que tous les professionnels et notamment les sages-femmes, soient pleinement intégré.e.s à ces structures, et que nous enclenchions une véritable réflexion sur leur coordination autour du patient.

La question de la démographie des professionnels de santé ne saurait se résumer uniquement à une valeur chiffrée. Elle se doit d’être prise en compte de manière globale, en raisonnant sur nos compétences mutuelles et sur l’interaction des professionnels sur un territoire. Ainsi, de par son approche uniquement numérique, le numerus clausus était le parfait exemple d’un outil qui ne répondait pas à l’objectif qu’on lui prêtait, à savoir la régulation des professionnels de santé : nous nous réjouissons de sa suppression, qui était demandée depuis 3 ans par l’ANESF.

Conjointement à cela, et dans la logique d’une meilleure interaction entre les professions, la réforme des formations de santé prend tout son sens : pour que des professionnels de santé, et plus largement des acteurs du système de soins travaillent mieux ensemble, il est nécessaire qu’ils se connaissent et se reconnaissent. Cela passe par le développement précoce d’une culture commune, et une formation décloisonnée. La recherche, les cours mutualisés, l’accès à la simulation en sont notamment les garants. La notion de diversification des profils peut également trouver échos dans des systèmes de passerelles efficients. La question de la sélection, et donc la régulation des futurs professionnels, nécessitera notre vigilance et ne pourra être envisagée de façon brutale à la fin de troisième
année, mais plutôt dans une dynamique d’orientation progressive, créatrice de profils étudiants
variés.


Toutes ces perspectives ne pourront néanmoins pas se réaliser si les études de sage-femme restent dans la configuration actuelle. L’accès à la recherche, et plus largement à la culture universitaire, ne pourront se faire si nos formations restent dans ce statut intermédiaire qui génère des disparités et des incohérences dans le territoire. En exemple, la gestion des passerelles : leur financement est inégal selon les Régions, rendant ainsi cette procédure, qui se voulait pourtant diversifiante, élitiste. Il est plus que temps que nos formations soient intégrées aux Universités, et que les étudiant.e.s sages-femmes soient pleinement acteur.trices de la culture commune que nous voulons créer, garante d’un futur système de soins plus efficient.

CONTACT :

> Julie KEBART – Présidente de l’ANESF – président@gmail.com – 0674625231

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