L’entrée à l’Université est une étape clé dans la vie des étudiantes et étudiants, marquant non seulement le début de l’enseignement supérieur, mais aussi de leur émancipation. L’Université se veut accessible et gratuite pour toutes et tous, indépendamment du milieu socio-économique. Pourtant, les inégalités persistent, notamment dans les filières de santé.

Pour souligner ces vecteurs d’inégalités et apporter des propositions concrètes, les cinq fédérations représentatives des étudiantes et étudiants en maïeutique, médecine, odontologie, pharmacie et kinésithérapie (MMOPK) se sont réunies afin de produire et publier un indicateur commun du coût de la rentrée en première année de santé.

L’entrée dans les études de santé est marquée par un modèle redouté et source de stress pour les étudiantes et étudiants : les examens classants des PASS et des LAS. Ce choix majeur entre deux voies d’accès, souvent incomprises, est exploité par des organismes à but lucratif, qui profitent de la crainte des parents et du désir de réussite de leurs enfants.

Par ailleurs, l’augmentation incessante du coût de la vie accentue la pression que subissent les étudiantes et étudiants lors de cette première année d’études déjà très exigeante : intensité et rythme effréné. Les difficultés financières contraignent certaines et certains à travailler à côté de cette première année participant à entraîner l’échec académique des étudiantes et étudiants.

Les fédérations MMOPK mettent en lumière ces disparités et appellent à des mesures concrètes. Il est urgent de faire évoluer le modèle d’accès actuel pour garantir l’égalité des chances tout en soulageant la précarité financière subie dès l’entrée dans l’enseignement supérieur.