Dossier Approfondi – EBE 2023
L’ANESF a toujours eu au cœur de ses problématiques le bien-être des étudiant⋅e⋅s sages-femmes depuis sa création en 1987.
Nos études commencent par la PASS ou la L.AS qui sont des années extrêmement denses, marquées par une réforme récente, et avec une lourde charge de travail. Suite à une sélection, les étudiant⋅e⋅s accèdent à la deuxième année de maïeutique et commencent une formation de 4 années. Les filières de santé sont des études particulièrement compliquées avec une alternance de cours et de stages intenses, des conditions d’exercices difficiles, une hiérarchie à l’hôpital entraînant de la maltraitance. De plus, la formation de sage-femme a des spécificités avec une gestion par les régions, une intégration à l’université insuffisante, un manque de reconnaissance du caractère médical de la profession.
L’enquête bien-être réalisée en 2018 avait pour objectif de recueillir et d’analyser les informations concernant les conditions de vie des étudiant⋅e⋅s sages-femmes. Les questions posées portaient sur trois thématiques : le niveau de vie matériel de l’étudiant⋅e, la santé de l’étudiant⋅e, et le vécu de l’étudiant⋅e dans sa formation.
Les résultats de 2018 ont permis de mettre en évidence des constats alarmants. 5 ans après, nous avons décidé de réitérer l’enquête bien-être en reprenant le questionnaire de base pour permettre une comparaison. Nous avons aussi saisi cette occasion pour ajouter des questions concernant l’impact des divers contextes que traversent ou ont traversé les étudiant⋅e⋅s, notamment la période de la crise sanitaire mais aussi la crise de la profession avec un réel manque d’attractivité et les nombreuses grèves réalisées.
L’enquête de 2023 a récolté 2241 réponses soit un taux de réponse brut de 56%. Ce chiffre est significatif et nous permet d’affirmer que les étudiant⋅e⋅s se saisissent d’ores et déjà de la question du bien-être. La méthodologie utilisée lors de la réalisation de l’enquête bien-être est en annexe du présent dossier de presse.
Concernant le profil des étudiant⋅e⋅s, il⋅elle⋅s avaient en moyenne 22 ans et les promotions étaient représentées de manière équitable.
Les chiffres obtenus mettent en évidence des constats tout aussi alarmants qu’en 2018, en effet les différents résultats pour la plupart n’ont soit pas évolué soit empiré. Ces résultats nous questionnent sur les différentes actions qui ont pu être mises en place ces 5 dernières années, ainsi que sur l’attractivité de la formation.
En vous souhaitant une bonne lecture,
Benjamin Lohez
Vice-Président en charge des Affaires Sociales et de la Défense des Droits à l’ANESF