Communiqué de Presse – L’IVG : un droit pour lequel nous devons encore nous battre
En cette journée mondiale du droit à l’avortement, plusieurs manifestations ont lieu dans des grandes villes européennes, afin d’attirer l’attention sur ce droit qui reste restreint voire inexistant dans de nombreux pays.
En France, la loi Veil de 1975 a permis la légalisation et l’encadrement de l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Depuis, le délai d’accès à l’IVG a été allongé de 10 à 12 semaines de grossesses en 2001, puis, la loi de modernisation de notre système de santé de 2016 a permis aux sages-femmes de pratiquer l’IVG médicamenteuse et supprime le délai minimal de réflexion.
Alors que le Parlement envisageait en juin dernier un allongement du délai légal d’accès à l’IVG en France, nous avons pu constater un revirement de situation à ce sujet qui s’inscrit dans une remise en question mondiale de ce droit.
En effet, nous constatons actuellement un recul de ce droit dans certains pays, où le principe de libre disposition de son corps est largement remis en question. En 2018, 70% des médecins refuseraient de pratiquer des IVG en Italie, alors que l’avortement y est autorisé par la loi. Pour ce qui est des États-Unis, plusieurs remaniements de lois, ont introduit plus de 300 nouveaux textes réglementaires afin de limiter l’accès à l’avortement dans 28 États.
Nombreux sont les pays dans lesquels l’IVG est bannie et où les femmes et professionnel•le•s, qui s’y risquent, s’exposent à de lourdes peines, comme l’emprisonnement. Certains pays envisagent même de condamner à mort les femmes ayant recours à l’avortement. Aujourd’hui, des millions de femmes sont contraintes à se rendre à l‘étranger pour bénéficier de ce droit, tandis que d’autres avortent de façon non sécurisée, ce qui peut entraîner des complications dramatiques.
Cette situation internationale est plus que préoccupante : le droit à l’avortement reste fragile, voire inexistant dans plusieurs pays. Il est essentiel de libérer la parole à ce sujet et de réaffirmer qu’il s’agit d’un droit dont les femmes sont libres de se saisir. L’ANESF soutient les acteur•ice•s qui contribuent à la défense des droits des femmes et souhaite réaffirmer le droit qu’ont les femmes à disposer de leur corps et à choisir ou non de maintenir une grossesse.
Contacts :
> Cassandra OUAB – Attachée de Presse – presse@anesf.com – 06 41 67 84 26
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