Nos positions
Les positions de l’ANESF sont en perpétuelle évolution. En effet, 5 fois par ans, le Conseil d’Administration se réunit pour débattre et se positionner sur des sujets d’actualités. Voici quelques positions historiques de l’ANESF.
Accès et formation à la recherche
Une des priorités de l’ANESF est l’accès et la formation à la recherche en maïeutique. En effet, la section maïeutique au sein du Conseil National des Universités n’a été créée qu’en 2019. Même si c’est un grand pas pour le développement de la recherche, elle reste encore peu développée dans cette discipline.
En tant que profession médicale, il est primordial que les sages-femmes puissent évaluer et analyser leurs propres pratiques afin de les faire évoluer. De ce constat naît le besoin de pouvoir promouvoir la recherche, et ce, dès la formation initiale auprès des étudiant·e·s.
Dans un système de santé où la médecine est basée sur des preuves, le développement de la recherche en maïeutique est indispensable pour concourir à l’amélioration de la santé des femmes, des enfants et des familles.
C’est pourquoi le Conseil d’Administration de l’ANESF s’est positionné en faveur d’un accès à la recherche facilité dès la formation initiale en maïeutique.
L’intégration universitaire
Avec la loi Chapelier de janvier 2023, les établissements de formation en maïeutique devront tous être intégrés à l’université avant septembre 2027.
L’ANESF ayant toujours été en faveur de l’intégration universitaire afin de développer l’accès à la recherche et de favoriser l’accès aux services universitaires pour les étudiant.e.s sages-femmes. Elle est maintenant motrice dans l’accompagnement des différents établissements dans ce processus d’intégration.
Cependant, des incertitudes règnent sur les conditions d’intégration des établissements, qui sont à l’origine de disparités au niveau territorial. Il n’y a aujourd’hui pas de statut universitaire adapté à l’ensemble des sages-femmes enseignant·e·s au sein d’une équipe pédagogique, ni de conduite claire quant au modèle d’intégration.
Le Conseil d’Administration de l’ANESF s’est donc positionné en faveur de l’accès à la bi-appartenance pour les sages-femmes enseignant·e·s chercheur·e·s et pour la mise en place de comités de suivi locaux afin de garantir une intégration universitaire la plus adaptée au contexte territorial.
Les maîtres de stage
La formation de sage-femme est une formation professionnalisante : de part les stages, l’immersion dans le milieu professionnel prend une place prépondérante dans la formation. Cependant le manque de cadrage dans le suivi et l’accompagnement en stage a créé ces dernières années, pour les étudiant·e·s et selon les enquêtes de l’ANESF, des situations de stress et de maltraitance.
Il est nécessaire que l’accompagnement et le suivi des stages soient mieux encadrés, par des professionnel·le·s formés à la pédagogie et valorisés dans cette mission.
C’est pour cela que le Conseil d’Administration de l’ANESF s’est positionné pour l’instauration d’un statut de maître de stage universitaire chez les sages-femmes.
Le bien être étudiant
Depuis plusieurs années, un constat s’est imposé à l’ANESF : les étudiant.e.s sages femmes vont mal. Ce constat est parti de multiples témoignages d’étudiant.e.s en détresse, et d’une demande d’aide croissante face à des situations de profond mal être.
Afin d’obtenir des chiffres objectifs sur l’état de santé des étudiant.e.s, l’ANESF a lancé son enquête bien être en février 2018, et qui a été publiée le 5 décembre 2018. Les résultats ont été alarmants et ont confirmé le mal être étudiant.
L’ANESF s’engage aujourd’hui à utiliser la richesse de cet état des lieux pour cibler les causes de ce mal être afin de collaborer avec les organisations professionnelles vers un objectif : améliorer le bien être étudiant.