Contribution maître de stage universitaire
Une contribution est un document traitant d’une thématique précise de manière exhaustive, il rassemble plusieurs positions de structure soumises au vote du conseil d’administration. Si la contribution est adoptée, elle permettra de support pour le portage politique des positions auprès des différentes instances.
Au cours de leurs études de maïeutique, les étudiant·e·s sages-femmes sont amené·e·s à faire de nombreux stages et ce dès la deuxième année. Pourtant, l’arrêté cadrant les modalités d’obtention du DFGSMa et ainsi du déroulement du premier cycle d’études de sages-femmes ne fait nulle part état d’un accompagnement particulier en stage ou d’un·e encadrant·e particulier·e pour former l’étudiant·e et la·le suivre pendant son stage.
Pour les étudiant·e·s du second cycle, l’arrêté qui cadre ce dernier stipule simplement que “la structure de formation s’assure de la qualité de l’encadrement du stagiaire par des professionnel·le·s référent·e·s de stage et favorise la formation des professionnel·e·s référent·e·s de stage”. Toutefois, il n’est pas développé dans ce texte qui sont ces référent·e·s de stage.
L’étudiant·e remplit au cours de ses stages un carnet de stage qui sert à les valider, après prononciation de leur validation par le directeur ou la directrice de la structure de formation en sciences maïeutiques, sur avis du·de la responsable de stage. Encore une fois, ce·tte responsable n’est pas identifié·e dans l’arrêté, il s’agit en pratique souvent des cadres de service, qui sont peu en contact avec les étudiant·e·s au cours de leurs stages.
En annexe de l’arrêté qui cadre le second cycle des études de sages-femmes, il est inscrit que “les objectifs personnels de l’étudiant·e sont liés à son apprentissage et à son projet professionnel. Ils font l’objet d’une concertation avec l’équipe enseignante et doivent être connus par le·la référent·e, maître et/ou tuteur·ice de stage afin de faciliter leur réalisation”. Une nouvelle fois, l’utilisation des termes référent·e, maître de stage ou tuteur·rice de stage est une illusion, car il n’est nulle part défini qui ils et elles sont, comment ils et elles sont formé·e·s, rémunéré·e·s, etc.
La formation en second cycle doit concourir à participer à l’encadrement et à l’évaluation des étudiant·e·s en apprenant la pédagogie de stages et l’évaluation des apprentissages. Cette formation, déjà insuffisante face à l’importance de la formation des étudiant·e·s en stage, n’est malheureusement pas appliquée dans toutes les structures de formation.
Ainsi, il existe un vide législatif en maïeutique sur les référent·e·s de stage et autres tuteur·ice·s qui pourraient accompagner les étudiant·e·s sages-femmes au cours de leurs multiples stages.
POSITIONS
L’ANESF se positionne en faveur du statut de maître de stage universitaire pour les sages-femmes libérales et territoriales, sur le modèle suivant :
- Accessible au bout d’un an de pratique libérale et suite à une formation universitaire pour bénéficier de l’agrément
- Un an après sa première formation, le·la maître de stage doit de nouveau se rendre à l’université pour faire un point sur ses difficultés, son vécu de son statut et auto-évaluer ses pratiques ;
- L’agrément est valable 3 ans, obligation de suivre de nouveau une formation continue pour l’obtenir à nouveau ;
- La sage-femme doit avoir une pratique basée sur les preuves ;
- La sage-femme maître de stage est rémunérée 300€ brut/mois pour l’accueil d’un·e étudiant·e en stage. Si les sages-femmes maîtres de stage travaillent en cabinet, elles se partagent cette rémunération;
- Signature d’une charte d’engagement entre l’établissement, la sage-femme et
l’étudiant·e