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Contribution – Santé mentale

      La santé mentale des étudiant·e·s est une problématique cruciale dans l’enseignement supérieur. Selon l’OMS, la santé mentale se définit comme “état de bien-être qui permet à chacun·e de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté”(1). La plupart des étudiant·e·s sont à une période complexe de leur vie, souvent la première séparation familiale pendant laquelle les questions d’orientation et de choix de vie sont prédominantes. Le développement des pathologies psychiatriques et des troubles anxieux ont d’ailleurs tendance à s’aggraver au cours de cette période . Dans la dernière enquête de l’Observatoire de la Vie Étudiante de 2018, les prévalences de l’épisode dépressif majeur (EDM) et des idées suicidaires chez les étudiant·e·s sont respectivement de 15% et 8% soit 50% d’EDM en plus comparées à la population générale (2). Troubles pouvant s’accentuer en réaction aux situations de stress.

      De plus, selon une étude menée par plusieurs chercheur⋅e⋅s britanniques publiée dans le journal scientifique le Lancet, 59% des jeunes de 16 à 25 ans de plus de 10 pays dont la France sont très inquiet·e·s voir extrêmement inquiet·e·s par la situation climatique. En effet, l’éco-anxiété est un réel enjeu auquel notre formation doit répondre. Nous former aux enjeux environnementaux, à la transition écologique est donc essentiel.

Au cours des études de santé, ce phénomène est amplifié. Les soignant·e·s sont une population identifiée comme historiquement à risque avec des taux de morbidité particulièrement élevés. Il·Elle·s sont exposé·e·s d’une part à différents risques inhérents à leur activité comme la confrontation à la souffrance et la mort, l’accompagnement de personnes vulnérables ou d’autre part, à des causes plus extérieures liées à l’organisation du travail et les politiques liées au système de santé (3). Les étudiant·e·s qui évoluent dans ce milieu y sont, au même titre que les professionnel·le·s, directement confronté·e·s.

Le rapport de Donata Marra portant sur la santé mentale des étudiant·e·s en santé fait ressortir des spécificités françaises que l’on peut projeter sur l’ensemble du territoire.

Depuis quelques années le constat est sans appel dans toutes les universités, une augmentation constante du nombre d’étudiant·e·s sans augmentation parallèle du nombre d’enseignant·e·s. Une problématique en lien direct avec une diminution du compagnonnage en stage dû aux problèmes d’effectifs tant dans les établissements de formations que dans les structures de soin. Le système de santé, déjà en souffrance depuis des années, ne cesse de se dégrader. La pression à rendre la santé rentable au sein des services conduit à un glissement des tâches administratives et logistiques vers les étudiant·e·s, pourtant présent·e·s dans le cadre de leur formation.

      Face à ces constats, les revendications des associations d’étudiant⋅e⋅s sont nombreuses pour des actions globales en faveur de la santé mentale.

 

 

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