Qu’en est-il de la suppression de la PACES et du Numerus Clausus ? – Engagement N°32 – Janvier 2019

Le 18 Septembre 2018, Emmanuel MACRON a présenté les souhaits du gouvernement concernant les réformes du système de santé à venir. Ce programme a été nommé “Ma santé 2022”. Il y a présenté les objectifs ainsi que les réformes souhaitées pour la formation en santé. Il y a declaré la suppression du Numerus Clausus et une suppression de la PACES (Première Année Commune aux Etudes de Santé).

C’est dans ce contexte qu’ont commencé, dans les semaines qui ont suivi sa déclaration, des groupes de travail afin de construire cette réforme avec tou.te.s les acteur.trice.s concerné.e.s. Ainsi, un groupe de travail composé des étudiant.e.s en santé (maïeutique, kinésithérapie, odontologie, pharmacie et médecine), de la FAGE (Fédération des Associations Générale Étudiantes), de l’UNEF (Union Nationale des Etudiants de France), des conférences des présidents d’université, des conférences des doyens et du gouvernement a été formé. Jean-Paul SAINT ANDRÉ a été désigné comme rapporteur officiel des groupes de travail pour le gouvernement, à qui il a rendu son rapport au gouvernement le 18 décembre (pièce jointe ci dessous). 

Le rapport, en grande partie suivi par le gouvernement, prévoit un “portail santé” qui remplacerait l’actuelle PACES et qui permettrait de s’orienter vers les filières médicales. Le contenu de ce portail santé reste encore à définir mais les orientations sont déjà claires : il y sera inclu davantage d’orientation et d’informations sur les professions accessibles pour remédier aux problèmes d’orientation par défaut. Il y aura également plus de sciences humaines. De plus, les QCMs ne seront plus le moyen unique de sélection.

Ce seront les conseils de formation et de vie universitaire (CFVU) qui décideront des modalités précises de contrôles de connaissances et de compétences ; c’est donc les étudiant.e.s élu.e.s aux CFVU qui seront les principaux acteur.trice.s de cette réforme.

A l’issue de ce “portail santé”, le doublement sera impossible. En effet, les personnes dites reçues-collées (non admise mais ayant 10/20 ou plus) seront orienté.e.s directement vers une deuxième année de licence de leur choix. Parmi ces licences, certaines pourront inclure un enseignement annexe dit “mineure santé” qui leur permettraient de tenter un deuxième passage vers les filières médicales à la fin de celle-ci si l’étudiant.e le souhaite. Ainsi les deux chances d’accéder aux filières médicales sont préservées. Pour les personnes ayant eu moins de 10/20 ils devront reprendre une autre licence en première année, compatibles ou non avec l’accès direct en filières médicales,  et ils pourront retenter leur chance en fin de L2.

L’ANESF accompagne cette réforme au niveau national et souhaite voir l’émergence d’une licence santé plus ouverte sur tous les métiers de la santé (ergothérapie, infirmier et nouveaux métiers de la santé). Cette réforme ambitieuse de l’entrée dans les études de santé était souhaitée par tous les étudiant.e.s en santé et n’a pas été retenue par Jean Paul SAINT ANDRE. C’est pour cela que nous décrions,  a travers nos multiples communiqués de presse, une réforme que l’on qualifie de “demi-réforme” ou de “réforme peu ambitieuse”. Cela ne nous empêchera pas de travailler avec les institutionnel.le.s sur le fond de cette réforme. L’ensemble des travaux se poursuivent pour rendre ce “portail santé” plus accessible, moins stressant et surtout plus humain.

 

Références :

Rapport sur la suppression du numerus clausus et de la PACES, Jean-Paul Saint-André, 17 décembre 2018. Disponible sur www.enseignementsup-recherche.gouv

 

 

Bastien LE DANTEC, 1er Vice Président en charge de l’Enseignement Supérieur 

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