Le 04 Avril dernier, l’ANESF sortait un rapport sur le bien-être des étudiant·e·s sages-femmes. Cette année, une nouvelle enquête a été menée avec l’Inserm, afin d’évaluer, avec une plus grande rigueur scientifique, l’impact du cursus sur la santé mentale. Les conditions de formation et de vie des étudiant·e·s sages-femmes ne cessent de s’empirer, et ont un impact majeur sur leur santé :

• 62% des étudiant·e·s sages-femmes présentent un syndrome dépressif et 47% un trouble anxieux généralisé ;
• 14% ont eu des idées suicidaires au cours des 12 derniers mois ;
• 22% ont pris un médicament psychotrope au cours des 12 derniers mois, et moins d’un tiers des personnes souffrant d’un trouble dépressif majeur ont reçu le traitement adéquat ;
• 35% ont eu des pensées de décrochage ;
• 44% des étudiant·e·s s’étant déjà rendu·e·s en stage présentent un syndrome d’épuisement professionnel.

Ce constat est alarmant, d’autant plus dans un contexte d’attractivité de la formation en danger, avec une accumulation des places vacantes et des arrêts d’études ces dernières années.

Les étudiant·e·s précaires sont davantage impacté·e·s, l’étude ayant montré un lien significatif entre difficultés financières et troubles dépressifs majeurs. De plus, on note une dégradation importante des indicateurs de santé mentale et de précarité depuis 2018, témoignant une crise sans précédent, et la nécessité de mettre en œuvre des mesures urgentes.

La réforme des études en cours doit prendre en compte ces problématiques, et permettre aux étudiant·e·s sages-femmes d’étudier dans des conditions plus dignes, avec un statut revalorisé, des indemnités kilométriques à frais réels et des conditions de stages adaptées.

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