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Contribution – Accès au CESP pour les étudiant·e·s sages-femmes

Le métier de sage-femme est une profession médicale, au même titre que les chirurgiens-dentistes et les médecins. À ce jour, la formation initiale de maïeutique comprend 2 cycles. Le premier cycle est composé de 3 années de formation : d’abord le PASS ou la L.AS, commune avec les futur·e·s étudiant·e·s de kinésithérapie, de médecine, d’odontologie et de pharmacie, puis la 2ème année ou DFGSMa2 et enfin la 3ème année ou DFGSMa3. Le deuxième cycle est quant à lui composé de 2 années : la 4ème ou DFASMa1 et
la 5ème année ou DFASMa2.

La formation de sage-femme comprend de nombreux stages, dès l’entrée en formation : en moyenne 12 semaines de stage dès la deuxième année, et en moyenne 28 semaines de stage en dernière année1. Ces stages permettent aux étudiant⋅e⋅s de découvrir de nombreux terrains de stage : allant du CHU niveau 3, à une maternité de niveau 1, en passant par l’exercice libéral, ou autres modes d’exercice des sages-femmes.

Depuis quelques années, un manque de sages-femmes est constaté dans les établissements de santé. C’est pourquoi, des offres pour améliorer l’attractivité de l’exercice hospitalier ont vu le jour, comme le CAE (Contrat d’Allocation d’Études) proposé aux étudiant·e·s sages-femmes d’Île-de-France2. L’ARS d’Ile-de-France finance cette allocation forfaitaire aux étudiant⋅e⋅s en dernière année d’études, en contrepartie d’un engagement de servir 18 mois au sein des établissements de santé et des établissements et services médico-sociaux. Cette allocation est un montant forfaitaire de 10 800 euros bruts, versés mensuellement sur la dernière année de formation.
Nous saluons cette initiative de l’ARS d’Île-de-France, mais ce contrat ne répond pas aux défis de notre formation, et est restreint géographiquement. En effet, si un⋅e étudiant⋅e sage-femme a des difficultés financières, il⋅elle ne pourra pas attendre la fin de son 2ème cycle pour bénéficier de cette allocation. De plus, le CAE ne permet pas aux bénéficiaires de travailler en libéral, et donc ne permet pas de soulager les zones où la continuité des soins est menacée en suivi gynécologique, suivi de grossesse, suivi post-natal ou encore en orthogénie.

Certaines maternités offrent également des allocations pour les étudiant·e·s sages-femmes, en échange de l’engagement de celui·celle-ci de travailler un certain nombre d’années dans leur maternité, dès l’obtention de leur Diplôme d’Etat. Ces actions des maternités apportent un réel soutien financier pour les étudiant⋅e⋅s sages-femmes, mais démontrent également le manque de sages-femmes dans les services hospitaliers.

De ce fait, il est nécessaire de rendre l’exercice hospitalier attractif en leur permettant de s’assurer du recrutement des néo-diplômé·e·s. Cette initiative doit donc être démocratisée pour être accessible au plus grand nombre d’étudiant·e·s et doit pouvoir être encadrée. Nous voyons donc comme solution, la mise en place d’un Contrat, auquel tou⋅te⋅s les étudiant·e·s sages-femmes de France peuvent bénéficier, et ce dès la deuxième année de formation : le Contrat d’Engagement de Service Public.

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