Le coût de la rentrée – Engagement N°27 – Octobre 2016
Trois ans après le premier, l’Anesf édite en 2016 son second coût de la rentrée, soit le coût moyen d’une rentrée en école de sages-femmes pour un étudiant non boursier et quittant le domicile familial. En utilisant une méthodologie précise et identique à celle de 2013, cet indicateur du coût de la rentrée se veut être un outil d’évaluation.
Les données non spécifiques aux étudiants sages-femmes proviennent de l’indicateur du coût de la rentrée de la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes), unique outil fiable permettant de mesurer l’évolution des différents types de dépenses auxquels doit faire face un étudiant, en France. Le coût moyen d’une rentrée en 2016 pour un étudiant en DFGSMa2 s’élèvera donc à 2658,92€ en Ile-de-France et 2395,84€ en Province, soit une moyenne nationale de 2437,06€.
On note une diminution de 2,78% par rapport à l’indicateur de 2013 mais également un écart qui se creuse avec le coût de la rentrée dans une formation universitaire. En effet le coût de la rentrée d’un étudiant sage-femme est plus élevé de 3,08% en 2016 que celle d’un autre étudiant, cette différence n’était que de 1% en 2013.
Cet indicateur se calcule d’une part avec des frais spécifiques au mois de septembre tels que les frais d’inscription, la cotisation à la sécurité sociale étudiante ou encore le matériel de stage et d’autre part avec des frais de la vie courante tels que le loyer, les transports et l’alimentation.
Si les frais spécifiques à la rentrée diminuent assez fortement, notamment grâce à l’encadrement des frais d’agence, le coût de la vie, quant à lui, augmente et les disparités inter-régionales persistent. Pour les tenues de stage, ici encore, les inégalités sont criantes : si certaines écoles les prêtent et gèrent gratuitement leur entretien, d’autres atteignent 200€, véritable gouffre dans un budget étudiant. Enfin, notons que quelques écoles font payer à leurs étudiants plus que les 184€ imposés par arrêté ministériel.
Cet indicateur est également l’occasion de réaliser,comme en 2013, un état des lieux des Bourses à destination des Formations Sanitaires et Sociales (BFSS). Une augmentation globale est à reconnaître, ainsi que la création de 6 échelons 0 bis et 4 échelons 7. Suite à la fusion de la Haute et de la Basse-Normandie, le CROUS de Caen récupère la gestion des bourses des formations sanitaires et sociales de la grande région Normandie. Malgré tout la majorité des bourses restent en inadéquation avec celles du CROUS, tout comme les critères d’attribution. L’Anesf encourage l’ensemble des régions à faire de même, seule et unique solution complète pour une égalité entre tous les étudiants.
L’Anesf demande aux régions et aux ministères de poursuivre dans cette voie, les conditions d’apprentissage des étudiants étant le reflet de leurs futures compétences.
Morgane DAVID, Vice Présidente en charge des Questions Sociales 2016 – 2017