Où en sommes-nous de l’intégration universitaire des écoles de sages-femmes ? – Engagement N°30 – Décembre 2017

Contexte : La formation en maïeutique est, depuis la loi de décentralisation de 2004, sous la gouvernance de la région : celle-ci finance les écoles de sages-femmes. Depuis 2009, la formation de maïeutique peut être intégrée à l’université. Cependant, 8 ans plus tard, peu d’entre elles en France sont intégrées à l’université.

L’intégration universitaire des écoles de sage-femme est une position historique de l’Anesf. La position la plus récente du Conseil d’Administration de l’Anesf à ce sujet date du 4 octobre 2015. Le conseil d’administration a alors confirmé défendre l’intégration universitaire et prône aujourd’hui le modèle de l’U.F.R. santé.

 

L’intégration universitaire en quelques dates :

  • 2001 : création de la PCEM1
  • 2004 : loi de décentralisation : les écoles de sages-femmes passent sous la gouvernance de la région.
  • 2009 : loi HPST : l’intégration universitaire des écoles de sage-femme devient possible
  • 2010 : création de la PACES 2017 : mission IGAS-IGAENR

 

Qu’est-ce que l’U.F.R. santé ?

Une UFR (Unité de Formation et de Recherche) correspond à une faculté dans une université. Il existe donc des UFR Médecine, des UFR Sciences Humaines, des UFR Pharmacie, etc. Une UFR a deux missions : assurer la pédagogie et assurer le développement de la recherche.

La création d’une UFR santé entraîne la création d’une faculté, regroupant les disciplines Médecine, Pharmacie, Maïeutique, Odontologie et éventuellement d’autres disciplines de santé.

Dans ce modèle, chaque filière serait autonome et égalitaire. Nous accordons également de l’importance à ce que l’accès au poste de doyen de la faculté soit égal pour toutes les filières composantes de l’UFR.

Pourquoi l’intégration universitaire est-elle si compliquée à mettre en place ?

L’intégration universitaire est une problématique locale, c’est-à-dire qu’il faut intégrer les écoles en fonction des acteurs territoriaux. Pour qu’une intégration universitaire se fasse, il faut l’accord de plusieurs acteurs dont :

  • La région doit accepter de ne plus financer les écoles de sages-femmes.
  • L’université doit accepter d’intégrer les écoles de sages-femmes.
  • La directrice et l’équipe pédagogique de l’école doivent également accepter ce changement d’organisation.

C’est donc la multiplicité des acteurs qui rend l’intégration universitaire si compliquée à réaliser. Pourtant, les étudiants sages-femmes ont un droit et un devoir de parole. La présence des élus en conseils, à chaque niveau décisionnel est donc primordiale (les délégués en conseil pédagogique, les élus UFR et centraux au sein de l’université).

L’intégration universitaire est portée par l’ensemble de ces acteurs qui se retrouvent confronter aux problématiques locales …

La nouveauté de cette année : Le rapport de l’IGAS-IGAENR sur l’intégration des formations paramédicales et de maïeutique à l’université.

L’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) et l’Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche (IGAENR) ont édité un rapport en Septembre 2017. Ce rapport dresse l’état général du processus d’intégration universitaire et met en lumière la difficulté des écoles à réaliser des conventionnements avec les universités. 30 recommandations pour une meilleure intégration y sont incluses.

Suite à ce rapport, l’espoir d’une intégration universitaire de la formation en maïeutique est plus que jamais présent. L’Anesf, bien entendu, continue de travailler sur ce dossier au niveau local, mais également au niveau national en collaboration avec leurs différents partenaires tels que vos administrateurs, vos élus et vos fédérations territoriales.

Source : http://www.igas.gouv.fr/spip.php?article618

 

Juliette Blandre, Vice-Presidence en charge de l’Enseignement Superieur et de la Recherche 2017 – 2018

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